The Letters of T. S. Eliot, Volume 1: 1898-1922

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Authors: T. S. Eliot
twenty-four days.
    Don’t fail to keep me informed of everything that happens to you or interests you, and believe me. Yours most truly, Alain-Fournier
    PS You can read something by me in La Nouvelle Revue Française of 1 September.
    [On envelope] One of my friends would like to know in which parts of Germany they speak the purest German. Could you tell him? He would like to stay on the outskirts of some pleasant town. A. F. 
     

    FROM Jean Verdenal
     
    MS Houghton
     
    Mardi 17 1 Octobre [1911]
    [Paris]
    Ne croyez pas que je vous oublie. Mais pour quelques semaines encore je travaille douze heures par jour. Sans grand espoir, je passe les diverses épreuves à quelque faible distance de ce qu’il faudrait pour réussir; je m’entends chaque jour répéter que je suis trop jeune. Je continue avec la vitesse acquise, assez fatigué mais excité heureusement comme il convient.
    Excusez ma hâte à vous quitter. Votre lettre m’a fait plaisir; nous causerons un autre jour.
    Cordialement je vous envoie mille choses affectueuses.
J. Verdenal
    PS J’ai quelquefois déjeuné avec Prichard qui me semble engagé sur une mauvaise voie – ‘artificielle’ dirais-je – à propos de la morale (?) 2
    1–Appears to be misdated ‘18 Octobre’. Tuesday was the 17th.
    2– Translation : Don’t think I have forgotten you. But for a few more weeks I shall be working twelve hours a day. With no great hopes, I am sitting the various parts of the examination a little below the level required for success; every day I tell myself I am too young. I am maintaining the momentum, exhausted but appropriately exhilarated by the tension.
    Excuse my haste in leaving you. I was pleased to have your letter; we will talk together some other time. Cordially, J. Verdenal
    PS I have lunched occasionally with Prichard, who seems to me to be on the wrong course – an ‘artificial’ course, I should say, in relation to morality(?). 
     

 
     

1912
     
    FROM Jean Verdenal
     
    MS Houghton
     
    Lundi 5 Février 1912
    151 bis [rue St Jacques, Paris]
    Cher ami,
    L’abrutissement de ces derniers mois de galère m’a laissé bien paresseux. Depuis un mois mon concours est fini; suis nommé Interne provisoire et devrai recommencer le métier l’été prochain et l’automne. Zut. Enfin c’est un échelon. Mais recommencer encore à être asservi aux mêmes chinoiseries creuses que cet été, refréner toute émotion et toute, si petite fût-elle, lueur d’intelligence!
    N’y pensons plus. Après ma dernière épreuve quelques semaines de vacances étaient imposées – repos béat en province dans la neutralité d’une bonne nourriture et de promenades réglées, avec le débouché sentimental de la vie de famille. Depuis quinze jours je suis à Paris et peu à peu reprends contact avec la vie, à tâtons, comme le conducteur de tramway raccroche le trolley au fil électrique. – Je ne sais trop à quoi me raccrocher – peu d’amis (mon meilleur ami est en voyage), pas de relations les ayant toutes plaquées volontairement depuis plusieurs mois, plus d’habitudes pour remplir le temps intelligemment, et la pluie tombe. Je me rabats sur mes bouquins – avec méfiance cependant – c’est très artificiel. Je sens de vagues nostalgies, et je mordrais facilement à n’importe quoi. Et ce qu’il faut avant tout éviter, c’est de faire exprès la course à un idéal artificiel. La musique va plus directement au fond de moi-même et j’en entends assez ces joursci (toujours Wagner surtout). Je commence à me reconnaître dans la Tétralogie. Chaque fois le drame s’éclaire et les passages obscurs prennent une signification. Tristan et Y., du premier coup vous émeuvent atrocement, et vous laissent aplati d’extase, avec une soif d’y revenir. Mais je bafouille, tout cela est confus et difficile, et impossible à raconter, nécessairement (sans cela on n’aurait pas éprouvé le besoin de le dire en

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